Histoire de notre commune

par JMM  -  3 Juin 2020, 07:25  -  #Patrimoine

Au 2-ème et 4 -ème siècle Soulosse était un vicus (village) important sur la route qui menait de Trèves à Lyon en passant par Grand et Langres. Il y avait de nombreuses habitations et des postes de chevaux. C’était une plaque tournante du commerce.

Soulosse fût détruite pendant les grandes invasions (huns) ensuite plus rien. Au XV -ème siècle Soulosse devient une cité importante mais vers 1471, le village est détruit en partie par les Bourguignons.

Nos randonneurs qui ont emprunté le GR de Pays (Acturus) connaissent la superbe vue sur la vallée du Vair, le château de Bourlémont et la Basilique de Domrémy.

En 361, Julien l’apostolat, ainsi surnommé parce qu’il a répudié sa religion chrétienne pour se convertir au paganisme, succède à Constantin 1er, devient empereur. Après avoir été tolérant quelque temps envers toutes les religions, en 362 ordonne l’ouverture des temples païens et d’offrir des sacrifices aux idoles. Il interdit aux chrétiens de pratiquer leur religion.

L’armée romaine s’installe à Soulosse, relais routier créé par les romains, plate-forme tournante du commerce entre Trèves et Lyon en passant par Toul, Grand et Langres. Elle installe un camp romain sur les rives du Vair et y pratique des rites païens.

SOLIMARIACA = ST ELOPHE              SOLECIA = SOULOSSE

Elophe, fils d’un riche marchand et fervent chrétien d’une famille de Grand (parents : Baccius et Lientrude, frères et sœurs : Eucaire, Menne, Libaire, Suzanne, Ode, Gontrude), s’agace de ces fêtes païennes et détruit le campement avec ses statues et idoles. Il est condamné à la décapitation après un jugement durant lequel il a refusé de renier sa foi.

Il meurt le 16 octobre 362 (sur le lieu de sa décapitation est érigée une chapelle au XVème siècle).

 

C’est à ce moment là que la légende commence :

 

Avant de mourir il avait émis le vœu d’être enterré sur la colline. Après l’avoir décapité le chef romain dit «  Et maintenant dis à ton Dieu de t’emmener sur la colline ! ».

St Elophe se leva, pris sa tête dans les mains et avec son bâton commença à gravir la colline

 

A mi-chemin il frappe son bâton au sol et une source surgit, il y lava sa tête.

 

Avec les romains ébahis à ses trousses il continue son chemin, un rocher s’ouvre devant lui et une toile d’araignée se tissa pour le cacher, les romains ne le voyant pas retournent dans la plaine.

 

Il arrive au cimetière, s’assoit sur une pierre qui s’amollit à son contact, rend un dernier sermon et meurt.

En vérité St Elophe était un village celte. Ceux-ci avaient le culte de l’eau et de la terre.

La source (fontaine)

 

Existait, les celtes y faisaient leurs ablutions, elle a été couverte au XI ème. (Art roman, restaurée en 1873 et 1988). Au dessus le la porte, la crois pattée ornée d’étoiles et de 2 colombes. Elle aurait des vertus médicinales miraculeuses pour les yeux, les douleurs et la maladie de peau.

 

Le bénitier inséré dans le sol proviendrait de l’habitation de l’ermite gardien de la chapelle. Selon le livre de l’abbé Zeller, successeur de l’abbé Marchand la construction de la maison de l’ermite date de 1688, construction autorisée par l’évêché de Toul, suite à la demande d’un habitant de Brancourt très dévot (Elophe Couard, parent de curés de St Elophe).Par contre la date de disparition n’est pas  connue. Ci- dessous le cliché de 1915 fournit par Arlette Bourguignon

 

Intérieur de la source (fontaine)

Il y a encore peu de temps, dans les années 50, les villageois venaient laver le linge des malades à la source qui s'écoule dans le talus. On peut y voir le façonnage en pierres depuis le chemin.

 

La faille (reculée)

 

Était un lieu de guet sur la vallée et les celtes s’y glissaient pour se ressourcer. Une statue y a tété placée pour les pèlerinages. Ce n’est pas l’originale qui a été abimée par les pèlerins qui en prenaient des morceaux comme porte-bonheur. Elle a été aussi mutilée par les suédois, envahisseurs. Elle est placée sur un fragment de la colonne torsadée du XVIème siècle. Celle en place avait disparu en 2013, elle a été retrouvée 2 ans plus tard sur le bord du Vair intacte (un miracle, la statue étant en terre cuite.)

 

La pierre

 

Était le siège des druides qui y rendaient la bonne parole et les jugements

Edifice couvert par une chaire au XI -ème siècle, inscrit aux Monuments Historiques en 1926

Rédaction: équipe tourisme-patrimoine et l'aimable participation d'Arlette Bourguignon

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